Protéger les cultures maraîchères grâce à des pesticides naturels: Le projet “IPM CRIPS” de Dafara au Mali
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2002Language
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CTA. 2002. Protéger les cultures maraîchères grâce à des pesticides naturels: Le projet “IPM CRIPS” de Dafara au Mali. Programme de radio rurale 02/4. CTA, Wageningen, The Netherlands.
Permanent link to cite or share this item: https://hdl.handle.net/10568/59637
Abstract/Description
Au Mali, le projet “IPM CRIPS” collabore avec l’OHVN, l’office de la Haute Vallée du Niger en vue d’assurer l’équilibre alimentaire et le développement des revenus des paysans. A cet effet le projet s’est concentré sur les cultures maraîchères, notamment
Notes
PROTÉGER LES CULTURES MARAICHÈRES GRACE A DES PESTICIDES NATURELS : LE PROJET “IPM CRIPS” DE DAFARA AU MALI
CHAPEAU
Au Mali, le projet “IPM CRIPS” collabore avec l’OHVN, l’office de la Haute Vallée du Niger en vue d’assurer l’équilibre alimentaire et le développement des revenus des paysans. A cet effet le projet s’est concentré sur les cultures maraîchères, notamment le haricot vert, la tomate, le Da rouge. Mais dans toute la zone de Dafara le projet s’était rendu compte que les paysans faisaient une utilisation excessive des pesticides synthétiques. Pour remédier a cela le projet s’est penché en tout premier lieu sur la substitution de ces pesticides par des espèces végétales et par des techniques dites naturelles. Filifing Diakite s’est rendu à Dafara pour en savoir plus.
DURÉE DE LA BANDE 6’51
Studio Le projet “IPM CRIPS” s’est donc attelé à convaincre les paysans du bien fondé de l’utilisation des pesticides naturels. Pour cela le projet a fait appel à la recherche agronomique qui intervient dans 13 villages de la zone de Dafara en utilisant une méthode particulière de champs-test comme nous l’explique la directrice du projet, Gamby Kadiatou Touré
Gamby Le projet dans ces villages là procède à des champs de démonstration : donc il y a la parcelle IPM où l’équipe de recherche effectue les technologies générées par le projet IPM CRIPS et la parcelle paysanne ou le paysan effectue ses pratiques traditionnelles. Donc dans chaque village il y a un groupe de paysans qui est composé de dix a quinze paysans qui viennent dans ces deux parcelles de démonstration, la parcelle IPM et la parcelle paysanne, et une comparaison est effectuée entre les stades de développement des plants qui sont dans la parcelle IPM et dans les parcelles paysannes. Parce que nous constatons que sur le haricot vert, le paysan traditionnellement effectue quatre à six applications de pesticides synthétiques pour venir à bout des organismes nuisibles qui affectent la qualité et le rendement du haricot vert et en général, ces pesticides sont des pesticides du coton donc d’origine et d’application inconnues par le paysan, vu son niveau d’éducation. Donc dans les parcelles IPM par contre, nous utilisons des essences végétales qui ont des propriétés insecticides telles que le neem, telle que le daba et nous effectuons d’autres pratiques telles que les pièges jaunes, les pièges bleus pour capturer ...Ce sont des pièges adhérents qui capturent les insectes nuisibles comme les mouches blanches qui sont des vecteurs de la virose sur le haricot vert ou bien des thrips qui sont des insectes qui détruisent les fleurs du haricot vert donc qui interviennent à un moment ou la plante a perdu son pouvoir de compensation. Et puis contre les maladies et les adventices également, nous couvrons les parcelles par du plastic noir donc pendant un mois, ces plastiques ont la propriété de capturer la chaleur du soleil donc d’emmagasiner pour pouvoir venir a bout des organismes nuisibles. Donc nous effectuons des observations dans les parcelles IPM et dans les parcelles paysannes et nous comparons ces différents résultats pour faire voir au paysan que malgré que les techniques IPM utilisent peu ou même pas de pesticides synthétiques, les résultats peuvent être les mêmes et on peut protéger de façon très efficace la culture du haricot vert, de la tomate ou du da contre les organismes nuisibles sans avoir intervention des pesticides synthétiques. Donc il vient dans le champ hebdomadairement, du semis à la récolte, pour faire des observations dans les deux champs, pour voir qu’on peut quand même protéger le haricot vert sans avoir intervention des pesticides synthétiques.
Studio Une collaboration bien comprise entre les paysans et la recherche agronomique qui semble porter des résultats comme en témoigne Oudouma Traoré, un paysan de la zone
Traoré en langue....
Traduction Bon avant l’arrivé de l’IPM, il travaillait à base des pesticides qu’il payait à 1500 alors qu’avec l’IPM, avec le traitement de neem, il paye que 100 francs pour le savon. Bon le neem là, il cueille les feuillettes, il pile ça et ensuite il met ça dans l’eau ...c’est à raison de quinze litres par hectare donc c’est pas coûteux , ça dommage pas le milieu écologique.
Diakité Et est ce que cette nouvelles méthode vous a convenu dans la mesure ou vous aviez l’habitude d’utiliser l’engrais pour les grandes surfaces. Est ce que cette méthode vous a convenu ?
Traoré en langue .....
Traduction C’est plus avantageux pour eux dans la mesure que eux, ils trouvent tous les produits du projet IPM à la maison, à leur coté... L’IPM a montré les techniques culturales, les différences des techniques culturales avec le choux et fumure bien décomposée et les autres techniques aussi.... Il fallait observer les différentes phases de la plante et la il y aura beaucoup de bénéfices car les paysans devaient comparer eux même pour savoir ça.
Studio Cette approche des champs expérimentaux adoptée par le projet et que les paysans appellent en bambara “Segue segueli foroni”, ou approche “Ecole Champ Paysan” se traduit sur le terrain par une un enseignement autant sur le plan pratique et théorique comme l’explique Etossou Samaké, un paysan de la zone :
Samaké en langue ...
Traduction Bon ...l’IPM leur a montré comment connaître les ennemis naturels du milieu écologique et les insectes aussi qu’on devait combattre. il fallait faire la différence. Actuellement les paysans qui collaborent avec l’IPM, eux ils savent ça. Bon, quand ils viennent aux champs, tous les matins, ils observent leurs planches, ils notent le nombre d’insectes qu’il y a, ennemis ...d’ennemis naturels et d’ennemis des cultures, ils observent, ils comptent et en fonction du comptage et du nombre d’insectes, ils trouvent nécessaire si il y a à appliquer les produits ici ou non. Bon quelqu’un qui observe bien, il sait quand est ce ils doivent appliquer, ils doivent faire les travaux dans le champ.
Diakité Est ce que vous appliquez la méthode du grand champ de mais , de mil ou d’arachide ?
Samaké en langue ...
Traduction Dans le grand champ, il ne parvient pas à faire parce que il ne possède pas beaucoup de matériel pour faire ces traitements dans les grands champs mais par contre dans le jardin ça va. Si il parvient a trouver les grands moyens, il peut les appliquer dans le grand champ.
Diakité Donc le problème ce n’est pas .....c’est beaucoup plus les moyens de transporter les méthodes, par exemple le neem produit ....Dans les grands champs, ce n’est pas l’obtention du neem mais c’est le problème du transport ?
Traducteur Oui c’est le problème du transport car il faudrait voir que quand tu dois appliquer quinze litres de neem par hectare, donc si tu as plusieurs hectares ça doit demander beaucoup d’efforts, donc actuellement les paysans n’ont pas les moyens. Fin de la bande.
Subjects
ENVIRONNEMENT;Regions
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