La guerre des mauvaises herbes
Citation
CTA. 2002. La guerre des mauvaises herbes. Spore, Spore 98. CTA, Wageningen, The Netherlands
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Abstract/Description
En Afrique orientale, les agriculteurs plantent de l’herbe
Notes
En Afrique orientale, les agriculteurs plantent de l’herbe à éléphant (Pennisetum purpureum) ou de l’herbe du Soudan (Sorghum vulgare sudanese) comme mauvaise herbe piège dans le maïs. Le foreur de tige, responsable de plus de 30 % des pertes de rendement du maïs, préfère ces herbes au maïs. Deux autres mauvaises herbes sont plantées pour écarter les foreurs : l’herbe à miel (Melinis minutifolia) ou le desmodium à feuilles argentées (Desmodium uncinatum).
L’astuce consiste à planter des herbes répulsives dans le maïs pour chasser les foreurs et de l’herbe piège au bord du champ. Les foreurs sont piégés dans la substance gluante que ces herbes produisent.
L’herbe à éléphant et l’herbe du Soudan sont également utilisées comme fourrage. L’herbe à miel ne repousse pas seulement les foreurs mais aussi les tiques. Néanmoins, le desmodium semble se distinguer de ses collègues. Il fixe les nitrogènes dans le sol, constitue une réserve de fourrage importante, repousse les foreurs et — plus surprenant — il s’avère capable de repousser aussi le nocif striga (voir autre encadré). Au cours d’essais, on a observé 40 fois moins de striga dans les champs de maïs associés au desmodium que dans les simples champs de maïs.
Le Centre international de physiologie et d’écologie des insectes, basé à Nairobi, a mis au point, testé et diffusé le système de culture intercalaire combiné. Il a très bien fonctionné. Les petits agriculteurs comme les grands domaines commerciaux, de l’Ethiopie à la Tanzanie, plantent désormais du desmodium dans leur champ de maïs. Un des effets induits par cette popularité est que le desmodium est devenu une source potentielle de revenus.
Au Togo et au Bénin, Mucuna spp. est devenu une culture de couverture pour restaurer la fertilité des terres cultivées et réduire l’infestation par les mauvaises herbes. Il a particulièrement bien pris dans les zones à grande densité de population rurale, où la pression sur la terre est élevée et les périodes de jachère trop courtes. La plantation du mucuna pendant la jachère améliorée empêche l’infestation par le chiendent (Imperata cylindrica), mais il pousse aussi intercalé avec le maïs. Cette technique se développe rapidement et la vente de semis de mucuna est une affaire rentable.
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- CTA Spore (French) [3719]